|
Le massage - l'art du toucher |
Anima sana in corpore sano : Un esprit sain dans un corps sain.
Cette citation illustre l'ancienneté de la compréhension du lien entre le corps et l'esprit. Le phénomène du 'bien-être'
que connaît l'occident aujourd'hui ne fait que ressusciter des pratiques perdues, mais ancestrales.
On les regroupe souvent sous les termes
« médecine alternative, douce ou parallèle ». Personnellement, je préfère le terme « médecine complémentaire » car elle ne cherche en
aucun cas à remplacer la médecine occidentale classique mais plutôt à aider à soulager des maux face auxquelles la médecine d'aujourd'hui peine à répondre et propose
peu d'alternatives non-médicamenteuses.
Il est important de préciser qu'aucune de ces approches ne doit se substituer à un traitement, un soin, une consultation ou un examen médical.
Ces pratiques reposent avant tout sur une hygiène de vie et sur des techniques naturelles visant à prévenir
des troubles de la santé (physiques et psychologiques) en équilibrant l'organisme.
Le sens du toucher
Le toucher est probablement la plus ancienne forme de thérapie naturelle. Le massage a toujours fait partie de la médecine traditionnelle chinoise ainsi que de
la médecine ayurvédique indienne, vieilles de plus de 4000 ans.
Le toucher est le premier sens à se développer chez l'embryon.
Il nous conduit à la communication avec l'extérieur, à la relation aux autres. Par lui, le corps s'éveille.
Nous pouvons vivre sans les autres sens, mais notre vie est en danger lorsqu'on ne peut plus ressentir (la douleur, la chaleur, le froid, la pression …).
Histoire du massage
En Occident, la pratique semble dater de l'époque gréco-romaine. Le terme massage vient du grec « massein » qui signifie malaxer ou pétrir, (en hébreux « mashesh » et en arabe « mass »).
Passionné par la beauté et l'éducation physique, le massage s'inscrivait dans la culture populaire.
Hippocrate (460-370 av. J.-C.), l'utilisait comme méthode de traitement. Il écrit : « Le médecin doit avoir l'expérience de beaucoup de choses, mais à coup sûr du massage ».
En Europe, la pratique fut proscrite par le clergé durant le Moyen Age. On devra attendre la fin de la Renaissance pour que des médecins réintroduisent la pratique. Du XVI au XVIIème siècle,
des médecins européens ont commencé à utiliser des techniques de friction, de pétrissage et de mouvement pour favoriser la circulation et rendre la mobilité aux articulations.
En 1818, le médecin français Pierre Adolphe Piorry
entreprit des recherches sur les effets physiologiques du massage et introduit des gestes de tapotement et de percussion qui sont devenus des méthodes de diagnostic clinique. Durant la même période,
Pehr Henrik Ling (1776-1839), considéré comme le « père de la masso-kinésithérapie » a mis au point ce que l'on appelle aujourd'hui le massage suédois ainsi qu'une méthode de gymnastique devenu l'éducation
physique. Depuis, la massothérapie n'a cessé d'évoluer et de s'intégrer dans les soins de santé.
Le massage aujourd'hui
De 1960 à 1970, en réponse au grand virage technologique et pharmacologique de la médecine moderne,
on assiste à une véritable renaissance de la médecine holistique, des techniques de massage et de travail corporel.
C'est un véritable 'art du toucher' qui existe aujourd'hui avec quasiment autant de massages différents que de
personnes qui les pratiquent. Considérant l'être humain dans sa globalité, le massage travaille l'esprit à partir du corps,
les deux étant interdépendants et inséparables.
Toutes les techniques de massage ont en commun les effets suivants :
favoriser la détente musculaire et nerveuse
activer la circulation sanguine et lymphatique
favoriser l'assimilation et la digestion des aliments
aider à éliminer les toxines et à oxygéner les tissus
équilibrer le fonctionnement des organes vitaux
favoriser l'éveil psycho-corporel
Selon la technique, certains bienfaits seront privilégiés. Cette liste non-exhaustive regroupe les techniques en grandes familles selon leur approche principale :
Techniques biomécaniques correctrices, rééducatrices ou compensatrices
Kinésithérapie, ostéopathie, chiropractie, étiopathie
Travail des tissus organiques profonds
Massage suédois, fasciathérapie, massage ayurvédique, drainage lymphatique
Eveil psycho-corporel
Massage esalen, massage californien, gestalt sensitive massage
Travail selon l'état et la circulation énergétique
Massage tui na chinois, massage thaïlandais, massage shiatsu japonais
Travail sur les zones réflexes
Réflexologie plantaire et palmaire, auriculothérapie
Ma pratique du massage
Un massage devra toujours être adapté à l’individu et son état du moment, d'où son aspect créatif.
On peut varier le rythme, la pression, les gestes et leur séquencement suivant les besoins identifiés.
En ce qui concerne ma pratique, j'identifie les besoins à l'aide d'un bilan approfondi basé sur les principes
de la médecine traditionnelle chinoise. Dans un premier temps je cherche à soulager les troubles relevant de mes
compétences, utilisant différentes techniques de massages et d'huiles essentielles.
Survient alors, si besoin, la phase de suivi ; des séances plus courtes mais régulières qui travaillent de manière
plus approfondi les causes des troubles pour rétablir l'équilibre de l'organisme. Tout au long des séances, différents
conseils sont proposés pour arriver à une hygiène de vie plus équilibrée et donc un mieux-être durable. Finalement, des séances
d'entretien plus espacés, (par exemple avant les changements de saison), aident à entretenir cet équilibre.
Il est difficile aujourd'hui en France d'instaurer ces phases préventives ; le massage étant perçu uniquement comme du
« bien-être » et non pas comme un réel complément à la bonne santé. Pourtant, si l'énergie circule librement, il n'y a pas de maladie.
Le corps va bien et l'esprit aussi.
Comment s'orienter
S'informer sur le praticien et ses méthodes est une première étape importante dans le choix de technique. N'hésitez pas à le contacter
pour lui poser vos questions. Renseignez-vous également auprès de votre mutuelle. Plusieurs proposent aujourd'hui des « pack bien-être » qui pourraient vous aider à financer certaines séances.
Le « bouche à oreille » est un indicateur intéressant sur l'efficacité des séances. Mais ce qui convient aux autres ne vous
conviendra pas forcément. L'important est de trouver un praticien avec qui « le courant passe » et dont les séances vous font du bien.
Les changements s'opèreront ensuite avec le temps.
|
|
|